Je suis resté toute l’après-midi dans ma maisonnette. Aucune envie que l’expérience du maudit vaccin ne se répète. Ma gamelle a été remplie. Je m’approche timidement mais la fatigue est toujours présente. Après quelques granulés, je me rendorme.
J’aime bien me réveiller et que la porte de ma cage soit ouverte. Elle est quasiment toujours lorsque mes parents sont là. D’un petit saut me voilà dehors et je suis parti dans un monde géant. Le problème est que le sol est carrelé, et mes petites chaussettes en poil blanc glissent facilement. Mon grand jeux t de prendre un peu d’élan dans le couloir et de freiner juste à l’entrée de la pièce qui sert de salon aux humains et de chambre au petit lapin que je suis. En freinant je continue à glisser et passe sous le canapé. Très amusant sauf quand je dérape trop et me scratch contre le mur. Cela fait beaucoup rire papa, cet idiot. Heureusement maman de ses mains douces me reprend dans ses bras et me câline.
Pourquoi est ce que je dois me coltiner cet idiot ? Il reste assit devant un écran animé toute la journée lorsqu’il est là, musique à fond. Parfois il se balade derrière moi avec une petite boite argentée qui fait des flash. Il ne sert à rien dans mon existence ne serait ce que de me donner à manger et ouvrir la porte de ma cage. Je ne peux le supporter, surtout lorsque maman le câline. Pour faire part de mon désapprouvement je tape de la patte. La première fois ça leur fait toujours sourire, mais à la longue, ils s’agacent. Maman me fache mais je sais lui faire les yeux doux pour aussitôt avoir une caresse
« - Si tu lui fait une caresse en l’engueulant il va pas comprendre que c’est mal de taper de la pate, dit-il.
- Mais il est tellement mignon ! »
Jaloux…